En marge
Tu faisais battre mon cœur.
Cette nuit de juillet est tiède,
presque trop chaude. Un léger frais vient de la fenêtre grande ouverte, mais ce
n’est pas une brise, le rideau ne bouge pas. Tu n’es pas là.
Tout est donc bien différent, et toujours pareil.
Je suis seule encore.
Pour la troisième année consécutive, je vais partir seule en vacances, avec
les enfants. Après tout, il y a des
avantages à cela.
Mais ce soir encore une fois, tu fais battre mon cœur. Il t’obéit presque
comme un automate, au doigt et à l’œil.
Tu l’as déjà fait battre vendredi en entrant dans la maison.
Je te regardais, je voulais te toucher, te serrer dans mes bras.
J’avais besoin de désir, de sexe et de douceur.
Mais toi, de quoi avais-tu besoin ?
Que suis-je pour toi ?
Une parenthèse toujours. En marge, toujours. Vais-je y rester jusqu’à
tourner la page ? Ou vais-je franchir la ligne rouge qui me sépare de
l’histoire officielle ?
Vais-je ou pas entrer dans la page ?
Te protèges-tu ? Me protèges-tu ? Et la parenthèse est-elle
encore enchantée ? Quand auras-tu envie de la refermer ?
Tandis que je m’interroge, je refuse de voir ce que j’ai déjà compris.
Ce n’est pas l’avenir qui nous le dira. Il n’y a plus d’avenir pour nous
eux, déjà.
C’est fini.
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