lundi 27 février 2012

Eau tiède


Eau tiède

Pourquoi promettre quand on ne tient pas ? Dieu sait que je ne demandais rien. Tu as eu cette idée, toi.
Tu l’as dite.
Et tu n’as pas tenu cette promesse que toi seul avais formulée.

Pourquoi proposer quelque chose qu’on oublie après ?

Bien sûr je ne veux pas m’imposer, exiger, être pesante. Mais tu m’écris si peu. Tu es occupé.
Tu dis m’aimer, depuis quelques mois seulement.
Et déjà, tes sentiments coulent à travers moi comme de l’eau tiède.

L’amour, ce doit être brûlant. Humiliant. Délirant. Pas amer et tiède.
L’amour brûle alors que ma gorge ne ressent que de l’aigreur.
Je veux brûler, même si c’est pour en souffrir après. Je veux être aimée passionnément, d’un amour dévorant. Absolu. Comme j’aime au fond. Et personne ne le sait.
Je veux inspirer l’homme qui m’aime, qu’il m’inspire comme il respire, totalement empli de moi comme moi de lui.
Je veux le toucher, le serrer, l’embrasser, l’embraser, me livrer à lui pieds et poings liés, le haïr, lui chuchoter des mots tendres, des mots fous.
Je veux renaître de lui, qu’il m’apprenne tout ce que je sais déjà, mais en plus vivant, plus doux et plus fort.
Je veux qu’il ne puisse pas se passer de moi, qu’il m’oblige à me dépasser, à le suivre.
Je ne veux pas qu’il renonce.
Je n’ai pas besoin d’une simple présence.
Mieux vaut être seule et transie, si l’on ne peut brûler d’amour, que baigner dans l’eau tiède.
Je t’aime j’ai traversé le temps pour toi je  ne peux me passer de toi tu es celle que j’attendais celle dont j’ai toujours rêvé je suis prêt à tout pour toi, d’une traite et sans reprendre haleine, voilà ce que je veux entendre.
Je veux, oui, et pas je souhaite ou je désire.
Je veux et rien d’autre.
Tu es belle aussi, tu me plais, tu es la seule qui compte.
Je t’aime. Je ne veux pas te laisser.
Tu es ma vie. Ma force et ma faiblesse. Tu es tout pour moi.
Je me les sers moi-même avec assez de verve et je vendrais père et mère pour qu’un homme que j’aime me les serve.

Ce soir, je réalise enfin. Que je ne veux ni discrétion, ni légèreté. Je veux aimer et être aimée d’un amour total. Ou pas du tout. Je ne me contenterai plus de la tiédeur. Je lui préfère encore la solitude, et l’espoir, même vain, de l’absolu.

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