lundi 27 septembre 2010

Errance


La poussière en brume diffuse flotte sous la lassitude leurs pas trainants. Ils avancent leurs pieds posément, en raclant la semelle. La fatigue les étreint depuis si longtemps qu’elle forme autour d’eux un corset, une gangue, qui les porte presque. Leur épuisement est leur dernier recours, qui forme un écran de coton, d’indifférence à leurs reins fourbus, à leurs pieds en sang, à leur âme meurtrie. Envers et contre tout, ils avancent encore. Qu’y a-t-il tout au bout de la route ? qu’y avait-il plutôt, au bout de leur chemin ? au moment de leur départ, qu’ont-ils aperçu au loin, si loin, qui les attira tant ? Un souvenir ? ou un espoir ? un être cher ? ou un simple mirage… L’espoir d’un amour, d’un enfant, d’un regret à effacer, de celle qu’ils n’auront jamais eue mais dont ils ont rêvé. Tant et tant.

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